12. avr., 2021

La rousseur... pointée du doigt, de Charlotte Mevel aux éditions Delcourt

La chevelure a de l’allure

La beauté particulière qu’offre la rousseur m’a toujours fascinée. Impossible pour moi d’imaginer à quel point les roux ont été méprisés. Cette BD nous brosse un portrait de la souffrance des roux à travers les âges. Des pages rousses flamboyantes au contenu travaillé. Saviez-vous que les roux synthétisent eux-mêmes leur vitamine D pour compenser cette difficulté à recevoir le soleil ? Ils sont de ce fait moins sujets à la dépression hivernale, quelle chance ! Le corps humain est vraiment pensé au millimètre. Les rousses : des sorcières ? des prostituées dans la littérature du XIXème siècle ? et puis quoi encore ? En 1284, le roi Saint-Louis, dans un édit, obligea les prostituées à se teindre les cheveux en roux, pour mieux les reconnaître au milieu de la foule « normale »… Dans la Bible (ancien testament), le roi David est décrit ainsi : « C’était un jeune garçon, il était roux et de belle apparence ». A une époque plus récente, un collégien s’est suicidé car harcelé par ses « camarades » parce qu’il était roux. Ci-dessous ou page suivante, une vidéo de la très intéressante chaîne Museum qui prend le temps de nous expliquer ce rapport à la rousseur à travers l’histoire de l’Art. Certains artistes, encore et toujours précurseurs, ont combattu ce rejet impitoyable. Une seconde vidéo présente le projet d’un photographe qui a décidé de portraiturer les roux volontaires, ni mannequins ni rien, juste des personnes comme vous et moi, pour en faire un livre aux visages naturellement ensoleillés. (article rédigé par CatCo)